| À LA COUR D'ASSISES DU PAS-DE-CALAIS |
La plaie ouverte dans le coeur des habitants du quartier Saint-Michel ne s'est jamais totalement refermée, depuis ce funeste 10 mai 2008. Beaucoup y pensent encore. C'est aujourd'hui, à la cour d'assises de Saint-Omer, que s'ouvre pour deux jours le procès de Soufyane Mammou, 20 ans, accusé d'avoir ôté la vie de Maxime Bouvet.
Personne n'avait compris. Depuis, il faut admettre que le drame qui s'est noué résidence Saint-Michel, le 10 mai 2008, reste incompréhensible. Maxime Bouvet et Soufyane Mammou se connaissaient bien. Ce n'étaient pas les meilleurs amis du monde, certes, mais ils avaient grandi ensemble, poussé le même ballon de football, et avaient les mêmes amis (ou presque). Et pourtant, c'est bien Soufyane qui s'est saisi d'un couteau et qui s'en est servi contre Maxime. Quelques minutes après, le jeune homme s'éteignait dans les bras de sa mère, Murielle, dévastant aussi le coeur de ses petites soeurs, Mathilde et Justine. Terrorisé par son geste, Soufyane s'était enfui, avant d'être retrouvé par la police. Pendant sa garde à vue, il n'avait eu de cesse de demander des nouvelles de Maxime Bouvet.
Aujourd'hui, devant la cour s'assises de Saint-Omer, il s'agira de comprendre pourquoi la situation était si tendue entre les deux. D'un côté, Maxime Bouvet, plutôt meneur dans la bande des « grands » de Saint-Michel, qui aimait tirer sur un joint et faisait parfois la route pour aller en Hollande chercher de quoi fumer. Il devait d'ailleurs être jugé pour cela deux semaines après son décès. Mais Maxime Bouvet, c'était surtout un jeune très entouré qui voulait s'en sortir. Il avait décroché son BTS électrotechnique au lycée Carnot et découvrait le monde professionnel (le câblage) depuis trois semaines.
Harcèlement
De l'autre côté, Soufyane Mammou, plus jeune (18 ans), faisait partie de la bande des « petits » de Saint-Michel. Il n'est pas accusé d'avoir prémédité son geste. L'instruction menée à Béthune a exclu l'assassinat. Il s'agira de juger des « violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». L'accusé sera défendu par Me Robiquet. Quant aux raisons qui ont poussé Soufyane à frapper, elles ne seront peut-être pas facile à entendre. Elles sembleront en tous cas idiotes au regard des conséquences.
Car il est acquis qu'une certaine tension régnait entre les deux jeunes depuis des semaines. L'origine demeure floue, mais il est établi que Maxime harcelait le jeune Soufyane. Un premier coup de boule de Maxime avait mis le feu aux poudres avant que Soufyane se fasse casser la figure le matin des faits, devant des témoins qui ont confirmé devant les enquêteurs. Soufyane avait eu la lèvre fendue et était parti changer ses vêtements ensanglantés, avant de se munir d'un couteau. La suite, on la connaît.
lien VIVEMENT LA FIN DE CE CAUCHEMARD IMPOSE PAR LES MONDIALISTES !
REPOSE EN PAIX, FRERE DE SANG !