LA FRANC-MAÇONNERIE ET LE DÉBAT SUR L'IDENTITÉ NATIONALE.
Intéressante coïncidence, la période du débat sur l'identité nationale aura été aussi celle de la sortie intercontinentale et à immense publicité du nouveau gros bouquin à but hallucinatoire de Dan Brown, « Le symbole perdu ».
L'intrigue de ce roman est celle d'une affaire criminelle sur fond de fantasmagorie maçonnico-kabbaliste. Le sort du monde se jouerait sur la possession d'une petite pyramide d'or (le symbole perdu) aux effets magiques, dissimulée quelque part sous la coupole du Capitole de Washington. Si cette pyramide dont les secrets sont réservés aux seuls grands initiés de l'ésotérisme maçonnique tombait entre des mains maléfiques, ce serait une irréparable abomination.
Comme l'écrivait Joseph de Maistre : « La révolution ne s'est pas contentée de faire tomber les têtes, depuis elles tournent ». Bien trouvé, mais ne pourrait-on pas se demander plutôt si ce n'est en partie parce que bien des têtes tournaient (comme les tables) dans les loges occultistes de l'utopie maçonnique que se produisit la révolution qui allait en faire tomber beaucoup ?
Dan Brown pour sa part ne se pose pas de telles questions et fait exprimer à ses personnages (les bons) leur fervente admiration (la sienne) pour l'immense sagesse religieuse, culturelle, philosophique et humaine, scientifique, détenue depuis les temps immémoriaux par les grands initiés de la tradition ésotérique et de la gnose maçonnique bien supérieure ; il fallait s'y attendre de la part du fabricant du Da Vinci Code à la pitoyable et très récente religion catholique.
Avec le symbole perdu, il a à nouveau concocté un cocktail (insipide pour nous) suffisamment drogué de billevesées pseudo-historiques et pseudo-religieuses pour faire tourner les têtes vides. Mais, conséquence plutôt positive, tout n'a pas été inintéressant dans l'effervescence éditoriale qu'a suscité le lancement du grand navet maçonnophile.
Ainsi la revue Médias a-t-elle titré : « Où se cachent les journalistes francs-maçons ? » Et d'exposer leur réseau d'influence à TF1, à L'Express, à France Télévisions, au Figaro, etc.. À vrai dire il ressort que s'ils dissimulent plus ou moins leur appartenance, et certes ne révèlent point les secrets de leur complicité, ils sont à peu près partout. Médias n'a cependant pas cité Présent ou Daoudal-Hebdo où, je suis en mesure de l'affirmer, il faudrait beaucoup d'imagination pour aller débusquer un frère éventuellement planqué dans quelque cache dans le faux plafond.
Dans Médias, François Koch de L'Express et Sophie Coignard du Point ont ainsi, et c'est heureux, allègrement brisé le tabou sur les connivences maçonniques de beaucoup de leurs confrères à différents niveaux.
Cette dernière, auteur de L'Omerta française, vient par ailleurs de publier un intéressant ouvrage, intitulé d'une manière contestable « Un État dans l'État, le contre-pouvoir maçonnique ». Contestable car l'influence maçonnique n'est pas un contre-pouvoir mais plutôt, nuance, un pouvoir parallèle. Ce qui dailleurs se dégage parfaitement du texte de Sophie Coignard. Elle expose la réalité de la maçonnerie avec ses réseaux, ses combines, son omniprésence avérée dans presque toutes les grandes affaires de corruption et notamment, cela nous intéresse particulièrement, les scandaleuses influences dans l'institution judiciaire et avec même les abominations des liens maçonnico-mafieux.
Citons encore le DVD vendu avec le Point du 14 janvier 2010 intitulé : « Grand-Orient. Les frères invisibles de la République » et sous-titré « un voyage fascinant au cour de la franc-maçonnerie ». Ce film a été produit avec la participation de France 5 et du Centre National de la Cinémathographie. Il a été tourné avec évidemment l'aval de l'obédience au siège même du Grand-Orient.
Il constitue une précieuse pièce à conviction avec l'exposé par l'ancien grand maître Alain Bauer, le très cher ami et conseiller polyvalent de Nicolas Sarkozy, de l'influence de son obédience sur le pouvoir. Épanoui, à peine cynique, sûr de lui, Bauer exprime la réalité de notre système politique dit démocratique où ce ne sont pas quarante millions de citoyens qui déterminent les lois essentielles mais 150 000 frères.
Oui, ce DVD est une intéressante pièce à conviction sur le système de manipulation de la République. Il développe aussi une belle suite de mensonges et de vérités occultées sur lhistoire de la franc-maçonnerie en général et du Grand-Orient en particulier.
Le Livre de Bernard Antony « Vérités sur la franc-maçonnerie » permet de les observer et de les réfuter. C'est un ouvrage de fond, écrit sans concession pour les fantasmagories auxquelles se prête le sujet, sans haine pour les personnes manipulées mais sans aucune complaisance pour un phénomène historique qui est allé « de la subversion des loges à la république des initiés ».
Structuré d'une manière thématique en onze livres que l'on peut lire, selon son intérêt, sur la genèse, l'histoire et l'actualité maçonnique, il expose dune manière très claire, élégante, ce quil faut savoir pour éclairer le monde bien obscur de ceux qui se prétendent « les fils de la lumière ».
Ces derniers, pourtant, quelles que soient, pour les gogos, leurs habiles révélations au grand jour, ne travaillent que dans le secret de leur système hiérarchique, avec ses titres grandiloquents, à l'ombre duquel ils développent des connivences politiciennes et affairistes.
Visionner le film du Grand-Orient, quand on a lu l'ouvrage de Bernard Antony, permet une grande satisfaction, celle de la détection du mensonge.
Bernard Valdadour
« VÉRITÉS SUR LA FRANC-MAÇONNERIE »
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Lun 8 Fév - 21:51